7 février 2014

Soigner l'autisme avec des diurétiques ?

Quiconque s'intéresse à l'autisme aura noté l'information scientifique de premier plan qui circule en ce moment dans les médias : des chercheurs ont démontré que la prise de certains diurétiques améliorait considérablement les interactions d'enfants avec autisme. L'interview du professeur Yehezkel Ben-Ari (Institut de neurobiologie de la Méditerranée)réalisée par le Monde.fr est très explicite. Je vous invite à la regarder sans tarder.

Bien sûr, cela suscite un immense espoir. En écoutant le professeur, je me suis posé pas mal de questions :
- l'effet paradoxal qu'il décrit au sujet des autistes et du valium procède-t-il du même phénomène que ce que j'avais observé quand Matthieu était tout petit, à savoir qu'il n'accédait pas au langage verbal mais qu'il construisait des phrases fonctionnelles quand il avait une fièvre élevée ?
- les médicaments donnés aux souris pour les "rendre" autistes sont-ils de la famille du valproate (un récent numéro de la fameuse revue médicale Prescrire fait état d'une étude prouvant une fois encore que les femmes prenant de la dépakine pendant leur grossesse ont bien plus de probabilité d'avoir des enfants avec autisme que les autres -je rappelle que c'est mon cas)
- comme Violette se présentait en siège complet et qu'il était convenu, après nombreuses vérifications, que j'accoucherais par voie basse, on m'a injecté de l'ocytocine pour accélérer le travail. Est-ce à dire que Violette ne développera pas de troubles autistiques malgré les anti-épileptiques et malgré un éventuel terrain génétique ? Pour l'heure, en croisant les doigts, je ne peux que constater qu'elle interagit très bien avec nous et avec le monde qui l'entoure...